Rue Baron Lacrosse/ Rue LegrosNous sommes dans la zone d'activités de Kergaradec.
C'est une zone créée depuis 1971 . Aujourd'hui avec Kergonan et L'Hermitage , il s'agit de la plus forte concentration d'activités et d'entreprises du tertiaire.
En 1997, toutes les zones confondues représentaient 9360 emplois.
C'est le SEAB qui est à l'initiative de cette création, elle fut inaugurée en octobre 1972.
Située dans le prolongement de Kergonan, l'objectif était d'en faire une zone modèle, où l'urbanisme est au service de l'homme dans la lignée du projet de la ZAC de la Cavale-Blanche "un village dans la ville".
Il s'agissait d'allier travail et détente.
Pour se faire :

-15% de la surface devait être réservée aux espaces verts
-les chemins creux préservés pour la circulation des piétons et deux roues.
-les clôtures devaient être végétales si possible.
-des équipements collectifs seraient à la disposition des employés :
-un restaurant inter-entreprises (inauguré en 1977)
-un centre de médecine du travail
-un bureau de poste
-des lieux de détente
des extensions auront lieu en 1988 (40 hectares) et en 1998 (20 hectares).

Rue Corot/Rue Général Paulet
En sortant de la rue Corot, il faudra être vigilant à regarder sur la droite , dans la rue Général Paulet , le portail de la maison n° 138.
Il s'agit de la maison du Général Paulet. Militaire de carrière , originaire d'Avignon, il effectuera une majorité de sa carrière en Extrême-Orient.
Il se retire de la vie active dans sa propriété de Ker-Louis alors située sur la commune de Lambézellec .
On remarquera le portail ouvragé et très fortement inspiré de l'art asiatique, qui peut surprendre le passant non avisé.
Il fut fabriqué à Saïgon puis expédié à Lambézellec ou il fut remonté.
Autre anecdote mais liée à la maison cette fois, elle fut habitée par la chanteuse Berthe Sylva.
Rond-Point de l'Hermitage /rue Romain Desfossés
L'Hermitage est un quartier bordé par la caserne Buquet et la route de Gouesnou.
Autrefois l'endroit était quadrillé de ruelles formés de trois ou quatre maisons attenantes.
Les terrains appartenaient à la famille Berthou, qui possédait une belle propriété dans la quartier avec un étang.
Autrefois champ de manoeuvres du camp de Pontanézen puis carrières, l'Hermitage fut aussi un haut-lieu de compétition pour le moto-cross.
En 1952(21 juin), a lieu le premier moto-cross de Brest organisé par le "moto-club" brestois.
Des coureurs de tout l'Ouest viennent faire le spectacle. Mais rapidement victime de son succès, le circuit devient trop petit et le choix d'un nouveau terrain se portera sur la commune de Guipavas.
Aujourd'hui, la transformation est importante puisqu'il s'agit d'un zone d'activité : la dernière créée sur Brest.
Zone de Kergonan (rue Ferdinand de Lesseps)
Nous sommes dans la zone de Kergonan.
L'objectif de sa création était de combler le retard en matière d'industrialisation à Brest et de compléter la zone portuaire.
Les expropriations commencent, non sans mal, dès 1958 (les agriculteurs s'estiment spoliés).
La Foire Saint-Michel se tiendra en 1959, et pour la première fois, sans le traditionnel concours agricole, qui est boycotté.





Rue Général Paulet/rue Romain Desfossés
Le 6 avril 1917, les Etats-Unis entrent dans le premier conflit mondial aux côtés des Alliés.
Brest devient alors une base du corps expéditionnaire américain.
Des installations y sont construites dont la plus importante est constituée par le camp de transit de Pontanézen, rebaptisé "Ponty" par les soldats américains.
La caserne de Pontanézen, aujourd'hui la caserne de gendarmerie Buquet, est alors mise à disposition du corps expéditionnaire et c'est le 12 novembre 1917, que les premiers hommes prennent possession des lieux.
Très vite, les bâtiments de la caserne s'avèrent insuffisants : des baraques sont édifiées à proximité puis des tentes sont plantées sur les champs de manœuvres de la caserne (aujourd'hui la prison de L'Hermitage occupe en partie cet espace).
Début 1918, le camp peut accueillir 10 000 hommes.
C'est au début de l'année 1919 que l'activité du camp commence à diminuer et il sera définitivement fermé en décembre.
Rond-point Penn ar Ch'leuz
Autrefois à cet endroit se trouvaient des champs et des fermes.
Ce toponyme signifie "Tête de fossé ou de talus".
Le patronage laïque installa un terrain de foot à Pen Ar Chleuz en 1922 à l'emplacement de l'actuel collège.
En 1940, il existait encore 3 exploitants agricoles (surface ?)
En février 1966, la réception définitive des travaux du collège a lieu.
Mais très vite se pose la question de la sécurité du bâtiment puisqu'il est de type Pailleron.
Ce n'est qu'en 1998 que démarrera le nouveau chantier de construction du collège.
Et en 1999 que seront détruit les anciens bâtiments.
Boulevard de l'europe
Le boulevard s'est construit sur des terres agricoles (culture du blé).
En 1932, le propriétaire décide de lotir, un boulevard périphérique était déjà prévu : mais il ne s'étendait primitivement que de la rue Robespierre jusqu'au mur du cimetière de Lambézellec.
Ce tronçon tout d'abord dénommé Ferdinand Buisson en février 1936, fut rebaptisé Boulevard de l'Europe en 1973, la circulation y devenant de plus en plus importante.
Le nom de Ferdinand Buisson, collaborateur de Jules Ferry et acteur de la Ligue des Droits de l'Homme, fut ensuite attribué au groupe scolaire du bourg de Lambézellec.
Rue Cézanne
Le quartier de Pontanézen est un plateau.
L'origine toponymique peut se traduire par "le Pont aux Anes " .
La construction des immeubles HLM à Pontanézen est la troisième phase d'un programme de construction HLM devant permettre le relogement des occupants des constructions provisoires.
C'est en décembre 1964 qu'il est décidé de doter Brest de ce type de programme.
Le relogement définitif de la quasi-totalité des occupants des constructions provisoires devait intervenir avant 1972.
1200 logements étaient prévus dans ce programme ainsi qu'un groupe scolaire (Pen Ar Stréat) sur un terrain de 21 hectares.
Jusqu'alors les ensembles déjà habités avaient été édifiés essentiellement à l'Est et au Nord de la Ville, il fallait donc doter l'extrémité Nord Ouest de l'agglomération d'un nouvel ensemble de logements.
Rue de l'Eau Blanche
Nous poursuivons notre incursion dans la zone de Kergonan.
Les premières implantations se font dès 1959 par l'installation de CABASSE (haute -fidélité), puis en 1960 suivent 5 nouvelles implantations [ ARC (textile), EMPREINTE (lingerie), serrurerie générale , charpente métallique, LA PEINTURE BRESTOISE (peinture) ].
En 1963, 16 usines sont implantées, 6 autres en construction, 26 hectares supplémentaires sont prêts à être aménagés (1000 emplois sur la zone).
En 1967: installation d'une centrale à béton
En 1971 : Ericsson s'établit dans l'usine-relais
En 1985 : une nouvelle extension de 28000 mètres carrés voit le jour.
Rue du 8 Mai 1945
On aperçoit sur la droite avant la passerelle le groupe scolaire de Pen ar Stréat.
Ce groupe scolaire fait partie du programme triennal de construction HLM décidé en 1964.
C'est l'architecte Claude Petton qui a dirigé le chantier, commencé en 1969.
Rond-Point de Kertatupage
Il est intéressant de constater que les maisons qui bordent ce rond point n'ont pas changé d'aspect depuis la fin du XIXème siècle .
Dans ce petit quartier circulait, comme le montrent les rails sur cette carte postale, le petit train "patate" qui emmenait les voyageurs jusqu'à la gare de la Villette (milieu de la rue Robespierre aujourd'hui).
A signaler, en face de l'emplacement des anciennes pompes à essence de Géant, un lotissement qui s'établit dans les années 1950 dans cet endroit où il n'y avait que des champs.
Ce lotissement ,dont la première pierre a été posée le 30 avril 1954 a été dessiné par M.Cortellari et dénommé "Castors de la police".
Les logements sont de type F4. Les maisons seront livrées au printemps 1955.
Les rues sont dénommées par les noms de trois policiers brestois morts pour la France dans le second conflit mondial :
François Cueff (mort en déportation), Georges Didailler (décédé en 1944 lors d'un assaut à Goulien), Marcel Dufosset (mort dans un camp de prisonniers en Allemagne)
Le stade de Ménez-Paul
Le stade de Ménez-Paul fut inauguré le 11 novembre 1933.
L'ASB , après avoir joué successivement sur un terrain, récemment encore occupé par le garage Citroën, puis à Prat Ar Raty (en face du collège Lesven Jacquard), s'installe à Ménez-Paul
La constitution de la société immobilière du parc des sports de l'ASB permet la construction du stade sur les plans de l'architecte Mocaër.
Il fut détruit pendant la seconde guerre mondiale et remis en état en 1944.
Le Dourjacq et les carrières
Le Dourjacq fut autrefois le lieu d'implantation de carrières.
Au début du XIXème siècle, les archives signalent la carrière de Monsieur Bloas , située sur le chemin vicinal de Kergonan, d'où l'on extrayait des pierres pour réparer les chemins de Coat Ar Gueven.
La commune de Lambézellec lui payait , alors, une indemnité de 6 centimes par mètre cube extrait.
Une autre était située à l'emplacement du bassin de retenue Choiseul actuel.
Son exploitation a cessé en 1930 et les pierres servaient également pour la construction et la voirie.
Rue de Kérichen/rue Jules Lesven
Kérichen est le nom d'un hameau de Lambézellec.
Toponyme d'origine bretonne, il signifie "maison de la petite avoine"
Il est connu des Brestois pour la cité scolaire qui y a été bâtie sur un terrain de 14 hectares.

Auparavant il existait deux fermes (Kérichen et Petit-Kérinou) : elles exploitaient des terres maraîchères.
Elles étaient entourées de champs, de prairies. On y distinguait quelques habitations dispersées.
L'entrée de la ferme de Kérichen était située à la porte du lycée rue Jules Lesven.
Les trois arbres situés devant les bâtiments de la cuisine symbolisent ce qui reste de la ferme du Petit-Kérinou.
C'est en 1944 qu'est arrêté le principe de mettre en place ce qui sera le plus grand ensemble d'enseignement réalisé en France après-guerre.
Au départ, il a été conçu pour réunir tous les établissements du second degré du Grand Brest, créé en 1945 (annexion des communes de Lambézellec, Saint-Pierre, Saint-Marc).
C'est Jean-Baptiste Mathon qui sera l'architecte de ce projet dont la première pierre des deux premiers bâtiments (enseignement classique et moderne, internat des filles) est posée le 24 janvier 1952.
La construction continue jusqu'en 1955, date à laquelle est inaugurée officiellement la cité scolaire et se poursuivra au-delà des années 1960.
Pen Ar Créach
Ce toponyme signifie "sommet de la colline" ou "extrémité de la côte".
Primitivement ferme de 14 hectares, ce village fut longtemps disputé entre Brest, Saint-Marc et Lambézellec .
Jusqu'au milieu du XIXème siècle , elle ne subit pas de grandes amputations.
Mais à partir de 1866, date à laquelle il fut retiré de Lambézellec pour être finalement rattaché à la commune de Saint-Marc, sa physionomie change petit à petit.
En 1922, des terrains sont cédés pour l'aménagement du stade de l'Armoricaine et à la société des Huiles du pétrole.
Après la Seconde Guerre Mondiale , sont édifiés sur ces terres agricoles, un groupe d'immeubles sans affectation immédiate (ISAI), le long de la route de Gouesnou, qui préfigurait l'urbanisation péri-urbaine des années 60.
En 1955, la ferme ne compte plus que 4 hectares et demi mais les parcelles cultivées sont encore bien présentes.
En 1972, ces parcelles ont disparu, l'urbanisation du quartier ayant explosé. C'est aussi l'époque de l'implantation de l'Hypermarché Rallye .
Menez-Paul/Place de Strasbourg
En passant , sur la gauche, on aperçoit les ISAI de Pen Ar Créach
Sur la droite on voit la rue du Professeur Chrétien, rue de la Maison pour Tous.
La décision de la construire est prise en 1963, en raison "du fort pourcentage d'enfants et d'adolescents" présents sur le quartier.
Il faut donc leur offrir "la possibilité de se distraire sainement et de se cultiver".
Les travaux commencent en janvier 1969 et seront terminés en 1970.
En face de nous , place de Strasbourg, on aperçoit un parking provisoire :
c'était l'emplacement d'un ancien stade de foot qui il fut transformé en 1917 par l'armée américaine en parking pour leurs véhicules militaires.