La photo est prise, fin du XlXème siécle, tout a fait par hasard hasard sur l'instance d'un photographe de passage.
Ce café était situé route de Brest, à l'entrée du bourg en montant de Kerinou.
Vers 1923, il devint la poste de Lambézellec.
Après de nouvelles transformations il prit la silhouette que nous lui connaissons aujourd'hui, celle de l'agence de la Caisse d'Epargne située au 8 de la rue Robespierre.
Ce café appartenait à un négociant en vins et spiritueux de Brest.
Madame Veuve Tanguy en était la gérante. Considéré comme sérieux et bien tenu, l'estaminet était "agréé" par le Commandant de la Place.
A ce titre il pouvait recevoir les officiers et sous-officiers de la caserne de Pontanezen.
Comme tous les débits de boissons de Lambézellec, il subit beaucoup de tort avec l'installation du tram qui conduisait les militaires à Brest.
Les personnes qui posaient ce jour la dans l'encadrement de la porte du café étaient:
- La grand-mère Tanguy dite "Catherine à l'aire" en raison du terrain quelle louait comme aire à battre.
( terrain peux-étre situe à l'angle des rue Rcbespierre et Goasdoué).
Elle porte la coiffe de semaine en percole blanche empresée qui a l'époque était la coiffure des gents de condition modeste.
Les coiffes de mousseline ne servaient que pour les grandes cérémonies.
- Les filles Tanguy sont quatre. L'aînée, couturiére travaillait en les trois autres soeurs, à tour de rôle servaient au café.
Le jour du passage du photographe, c'est Marie Tanguy, à la droite de la fillette au centre de la porte, qui assurait le service.
On remarque sa tenue soignée ,sa coiffe a les mentonnières pendantes comme il se doit.
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- Les deux autres demoiselles, Gabrielle et Adèle, ont été appelées alors qu'elles travaillaient en arrièreboutique.
Gabrielle, à droite sur la photo, repasseuse professionnelle est venue, la pièce de repassage à la main.
Elle a enfilé des manchettes blanches utilisées pour les travaux délicats.
Adèle qui se tient à l'arrière plan était brodeuse et fleuriste.
Pour ne pas etre génées dans leurs occupations, les deux soeurs ont relevé les mentonnières et
les ont épinglées sur la coiffe comme cela se faisait couramment.
- Au premier plan, la fillette épousera Pierre le Roux le fils du restaurateur de la place du Bourg (place Thiers).
La famille Tanguy abandonnera lagérance du "Commerce de vin" pour acheter en face un débit de boisson qu'elle nommera "Café de la Poste".
Aujourd'hui à l'angle des rues Robespierre et Corre, ce café existe toujours sous son nom d'origine.
Marcel Hervé
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